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samedi 7 novembre 2009

J'ai regardé "Moulinex, la mécanique du pire"



Documentaire réalisé par Gilles Balbastre, 2003, 52 min



Il ne reste de Moulinex qu’une marque que l’on trouve dans les rayons de supermarché…
Les usines de production de la Basse-Normandie ont toutes fermées et l’entreprise n’existe plus.

Ce documentaire revient sur ce naufrage en donnant la parole aux acteurs. Les anciens patrons héritiers d’une entreprise familiale au comportement paternaliste. Les repreneurs et liquidateurs avec à sa tête Pierre Blayau (actuel n° 2 de la SNCF) entourés exclusivement de cadres issus des milieux financiers. Et bien sûr les salariés qui ont vécu le pillage de leur entreprise puis la liquidation synonyme de chômage.



La façon dont chacun raconte l’histoire de Moulinex retrace le mouvement économique des dernières décennies… de la monoindustrie à la coopérative puis à la financiarisation. Il n’y a que le requin (un certain Naouri ex-directeur de cabinet de Bérégovoy et actuel PDG du groupe CASINO) qui a refusé de s’exprimer dans ce film !!! On y découvre aussi que tous les penseurs économiques du PS ont trempé dans l’affaire.



L’auteur de ce documentaire porte un regard plus ethnologique que militant sur Moulinex.

Ce que ce documentaire ne dis pas en raison de sa date de réalisation :

C’est que Pierre Blayau quitte l'entreprise au bord du dépôt de bilan, avec une prime de plus de deux millions d'euros qui choque les salariés licenciés ou en sursis. En juillet 2004 il sera mis en examen pour « banqueroute par emploi de moyens ruineux et banqueroute par détournements d’actifs ».


Fin décembre 2004, les deux commissaires aux comptes de Moulinex en fonction au moment du dépôt de bilan, Christian Chiarasani et Jérôme Guirauden ont été mis en examen pour « non révélation de faits délictueux, complicité de présentation de faux bilan et complicité de banqueroute par emploi de moyens ruineux.


Le 31 octobre 2006 un article paru dans 20minutes.fr relevait que le juge n’avait pas les moyens de poursuive l’instruction pénale, ne disposant qu’un unique enquêteur, un capitaine de police qui a été muté en septembre.


Fin 2006 un second juge d’instruction a été désigné. Alain Philibeaux, doyen des juges d’instruction de Nanterre a été nommé aux côtés du juge Richard Pallain.

En avril 2008, 50 ex-salariés ont obtenu gain de cause devant les Prud'hommes d'Alençon. Le licenciement sans cause réelle ni sérieuse a été reconnu. Les indemnités s'échelonnent de 27 636 € à 60 216 €, soit plus de 2 millions d'euros pour l'ensemble des 50 salariés. Il y aura sans doute appel.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis récemment tombé sur votre blog et ont été la lecture de long. J'ai pensé que je laisserais mon premier commentaire. Je ne sais pas quoi dire sauf que j'ai eu plaisir à lire. Nice blog.